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Le tourisme dominicain post COVID-19: l'opinion d'un économiste

Luis Alvarez Renta, économiste vénézuélien vivant en République Dominicaine, considère que la récupération du secteur touristique se jouera sur deux axes: le tourisme local et le fait regagner la confiance des touristes sur le sujet sanitaire.

Ci après quelques extraits de son analyse:


Le tourisme mondial est une des activités qui a le plus souffert du COVID-19 et ce dès les premiers instants, et ce sera une des dernières à s'en remettre. L'obstacle fondamental est celui de la réputation : les touristes potentiels n'achèteront pas de billets ou de package de vacances s'il existe un risque de contagion, et ils rejetteront les destinations où ce risque existera.


La République Dominicaine a subi l'année dernière les ravages d'une simple rumeur, c'est pourquoi en regardant vers l'avenir il apparaît que la sécurité sanitaire sera le centre d'attention pour toutes les destinations touristique, et notamment pour notre pays.

La récupération graduelle du marché sera possible uniquement si la sécurité sanitaire est garanties dans tous les sites touristique, et dans le pôles touristique.

C'est la priorité absolue, sans confiance il n'y a pas de tourisme.


A court et moyen terme, deux conclusions élémentaires semblent raisonnables : Ce qu'il reste de 2020 sera un période critique, même s'il nous faut travailler dès maintenant, tôt, pour que sous des conditions optimistes, nous puissions imaginer sauver la saison d'hiver 2020-2021 et atteindre une récupération complète en 2021, notamment concernant le marché international.


A présent il faut exécuter une « Stratégie Nationale de Tourisme », étant donné que les services touristiques mondiaux vont changer de manière drastique. Dans l'immédiat, le tourisme national est prioritaire, il faudra le promouvoir.


A l'international, il sera plus facile de récupérer le marché nord-américain que l'européen, car l'économie des USA rebondira plus vite que nos marchés européens traditionnels : Espagne, France et Italie.

Heureusement, le dernier sondage des touristes nord-américains potentiels est très encourageant : 71% des sondés déclarent qu'ils re-voyageront et qu'il s'agit d'une « pause » ; 28% attendent plus tard ; moins de 1% disent qu'ils ne re-voyageront pas.

De plus, 53.8% répondent qu'ils voyageront cette année ; 26.1% déclarent qu'ils aimeraient aller à la plage, et 18,9% sur une île.

D'autres secteurs du marché (croisières, conventions et autres) requièrent la réduction radicale de la distanciation sociale et mettront donc plus de temps à se relever.


En attendant, beaucoup d'idées sont à exploiter, comme l'émission par l'État d'un certificat “Hôtel sans virus”, qui serait un élément pour vendre un concept de tourisme sûr, une image de marque “LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE A TOUT, ET EST SÛRE”.

Ce travail serait effectué par les secteurs publics et privés, et les ministère du tourismes et de la santé seraient chargés d'élaborer, en lien avec le secteur privé, des protocoles de santé pour les espaces touristiques, avec une reconnaissance d'organismes internationaux comme l'OMS ou la CDC. Des « zones de tourisme sûr » seraient déclarées, celles-ci seraient désinfectées en permanence, et dont les entrées seraient restreintes par un « certificat d'immunisation ».


Les décisions d'investissement doivent avoir pour objectif de garantir au-delà de tout doute la sécurité sanitaire lors des voyages et dans les logements.


Un plan choc pour le tourisme, financé par l'argent public et privé peut avoir du sens s'il aboutit à de nouveaux services fiables et durables.




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